Un vent nouveau souffle sur la Catalogne !

carlespuigdemont L’élection de Carles Puigdemont President de la Généralitat de Catalunya est un événement politique majeur qui ouvre une nouvelle ère de la politique catalane et rend l’accession à l’indépendance plus probable que jamais.

Il faut tout d’abord saluer l’abnégation d’Artur Mas s’effaçant pour ne pas compromettre la victoire électorale de Junts pel Sí dont il était l’acteur décisif et qu’il a construite avec intelligence et pugnacité ; bel exemple d’un leader qui n’hésite pas à sacrifier sa carrière lorsque ses convictions et son projet politique sont en jeu. UnknownArtur Mas fait partie de ces hommes d’Ètat trop rares aujourd’hui qui savent montrer le chemin avec clarté, rassembler et diriger sur le cap collectivement choisi et surtout savent transmettre aux nouvelles générations.

C’est ainsi que vivent les vrais démocrates !

Il faut s’en convaincre l’élection de Carles Puigdemont, Président de la Généralitat, n’est pas seulement la fin d’un cycle initié par le Président Jordi Pujol et dont Artur Mas fut le plus brillant disciple mais elle ouvre une aube nouvelle déjà annoncée par l’élection d’Ada Galau à la mairie de Barcelonne : un vent frais souffle sur la Catalogne plein de promesses !

Quel contraste avec notre pays où Juppé, Hollande, Sarkozy et la famille Le Pen occupent les premiers rôles depuis plus de vingt ans !

Il faut s’en convaincre le renouvellement de la classe politique catalane donne au mouvement vers l’indépendance de la Catalogne un élan nouveau :un-dossier-destapa-el-plan-conjunto-de-la-anc-y-tv3-para-teledirigir-la-emision-de-la-diada
Carles Puigdemont dispose d’une majorité solide : 70 contre 63 députés, 47,5 % des votes auxquels s’ajoutent le soutien clair de Podémos, local et national, pour l’organisation d’un référendum « per el dret de decidir » ; mais surtout il a été investi sur un programme ambitieux de réformes : lutte contre la corruption, véritable cancer de la démocratie, lutte contre les précarités la santé, les revenus minimum, le logement pour tous etc.

Il a compris que pour ses concitoyens l’urgence sociale passe avant l’accès à l’indépendance ; il sait qu’il n’y a pas de chemin vers l’indépendance sans un soutien populaire massif rassemblant catalans et non-catalans et que ce soutien ne peut être acquis que sur les fronts de la bataille pour l’emploi et du recul des précarités.
Un programme clair et des convictions fortes à Barcelone quand à Madrid tous s’affairent à chercher des compromis (ou des compromissions…) pour trouver une majorité et un programme de gouvernement !

Jamais l’indépendance de la Catalogne n’avait été aussi probable et c’est désormais la nouvelle génération qui conduit le chemin.

Tout va très bien Madame la Marquise

je suis ton maireTout va très bien Madame la Marquise, le FN n’a emporté aucune des treize Régions et Marine Le Pen a été lourdement battue…

Pourtant il faut que je vous dise un incident, une bêtise, le vote FN représente 7 millions de citoyens et 30% des moins de 25 ans…

Tout va très bien Madame la Marquise, Monsieur Louis Alliot ne sera pas Président de notre grande Région ouverte à l’Europe, au monde et riche de ses identités,

Pourtant il faut que je vous dise un incident, une bêtise, à Perpignan M. Louis Aliot rassemble deux fois plus de voix que la liste soutenue par le Maire et son adjointe aux sports…

Ce n’est sans doute pas lié mais Monsieur le Maire a tenu à bien affirmer qu’il ne se représenterait pas en 2020 et de nous donner une liste de successeur(e)s possibles ; cette liste a dû arracher à M. Aliot un « Même pas peur ! »…

Madame la Marquise tout va très bien mais il faut que je vous dise : c’est l’effondrement !

Oui, ce que ces scrutins nous apprennent c’est que nous sommes dans une fin de cycle au plan national comme au plan local : l’ordre ancien n’en finit pas de s’effondrer et le nouveau n’arrive pas à naître…

Ce qui est sûr c’est qu’il faudra briser les frontières partisanes, redonner de l’Oxygène et une vision de l’avenir et changer la ligne d’avants.

Les lignes d’autrefois, bouger il faudra !

Crédit photo @larchipelcontreattaque

Je voterai « Front Républicain » dimanche.

Je voterai « Front Républicain » car je ne veux pas faire partie de ceux qui pourraient avoir dimanche soir sur leur conscience la responsabilité d’avoir fait accéder à la Présidence de notre grande et belle région fraternelle le Front National.

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J’aurais préféré, j’avais espéré voter Dominique Reynié car j’étais convaincu que face à une Gauche divisée (cinq listes), l’union de la droite républicaine et du centre pouvait, devait, arriver au soir du premier tour en deuxième position et prendre ainsi la tête d’une force face au Front.

Mais j’ai vite compris que ce ne serait pas le cas lorsque, j’ai vu la mascarade de la constitution des listes derrière un Dominique Reynié obligé de se soumettre aux diktats de Nicolas Sarkozy et des vieux cadors de l’UMP ; l’UDI, porte drapeau des valeurs du centre européen, écologiste, fédéraliste, a été réduite au rôle de supplétif, d’accessoire de campagne…

Sur les treize départements aucune tête de liste centriste !
Il suffisait de voir les affiches sur nos panneaux électoraux pour comprendre le message d’une déroute annoncée : l’électorat centriste n’étant pas ou très peu représenté, ne s’est pas mobilisé et dès lors Dominique Reynié n’a pas dépassé le score de Madame Alliot-Marie, UMP, aux dernières européennes…

9-Sans titreDimanche je voterai « Front Républicain » parce que j’ai toujours défendu une laïcité ouverte qui rassemble contre la laïcité qui « tolère », le temps de prononcer le mot, mais finit vite par diviser et même stigmatiser.
J’ai toujours eu au cœur un patriotisme fraternel à l’opposé du patriotisme nationaliste et xénophobe du Front National.
J’ai toujours milité pour une Europe plus forte seule capable de nous protéger dans ce chaos du monde alors que le FN veut la détruire.

Oui je voterai dimanche « Front Républicain » sans états d’âme parce que je veux pour mes enfants une République fraternelle, riche de ses diversités culturelles, sociales, politiques, religieuses ou philosophiques, une République des territoires dans une Europe fédérale qu’ils auront à construire.

Et si on votait demain à Perpignan pour des municipales ?

 Je veux parler de Perpignan.

Certes il est difficile de comparer des scrutins aux enjeux différents, municipales, départementales et régionales ; certes…mais ces trois scrutins se sont déroulés en moins de vingt mois et l’enjeu politique y était le même à savoir la conquête possible par le FN de grandes collectivités locales, Ville, Département ou Région.594868666-point-d'interrogation-couvrir-cacher-chemise

Essayons de faire parler les chiffres.

D’abord l’abstention :  29.600 inscrits ne sont pas allés voter en mars 2014, ils étaient 36.000 en mars 2015 et 38.300 dimanche dernier soit près de 9000 de plus !tete-humaine-avec-un-point-d&-39;interrogation_318-46475

Constat triste : la « République des territoires » est frappée d’une panne démocratique ; constat qui interpelle ceux qui, comme moi croient à la nécessité d’une France décentralisée, d’un État recentré sur ces missions régaliennes et de Régions puissantes capables de mener la bataille de l’emploi et du développement durable.

Mais les chiffres lancent un autre message.

On y découvre que malgré la forte progression de l’abstention le volume de votes qui se sont portés sur le FN (de13.000 à 12.000) ou sur la gauche, PS et écolos, (de 7.000 à 8.000) est resté stable ou presque.

Par contre l’effondrement du vote UMP-UDI est spectaculaire : on passe de 12.000 en mars 2014 à 9.000 en mars 2015 et 5.700 dimanche !
Soit une chute de 6.000 c’est-à-dire 50% de son électorat!

Comment l’interpréter ?tete-chauve-avec-point-d&-39;interrogation_318-49294

Erreur de casting ?
On ne peut pas dire que le casting de la gauche était brillant…et pourtant elle résiste et même progresse un peu.

Tendance nationale ?
Oui, assurément, l’UMP (aujourd’hui LR) de Sarkozy est rongée à droite par un FN dé-diabolisé et l’UDI, absente des écrans de télé, est rongée à gauche par un PS plus social-démocrate que jamais…

Mais surtout si on rapproche les deux chiffres +9.000 pour l’abstention et -6.000 pour le vote UMP-UDI on peut penser que l’électorat centriste s’est massivement abstenu faute de lisibilité du parti censé les représenter. En fait, à regarder de près ces 3 consultations en vingt mois sur des enjeux locaux, les chiffres parlent et nous disent que si on votait demain pour des municipales à Perpignan on serait confronté au scénario inverse de celui de mars 2014 : seul le retrait de la liste UMP-UDI permettrait de faire barrage au FN…

Mais en politique, c’est bien connu, le probable ne se réalise jamais …

Crédit Photo @framepol et @freepick

Solidarité et fraternité…Tristesse et colère !

C’est peut être ça la guerre que toujours on se terre, que toujours on espère

C’est déjà il y a 15 jours…12108256_1269695513056417_4546970343188325029_n

Je me souviens, je sortais du Théâtre ; j’ouvre mon portable : « Papa, rappelle moi vite ; tu es à Perpignan ? »

Mon fils avait plusieurs collègues au Bataclan dont deux seront abattus ; son meilleur ami sauvé : il n’avait pas pu rentrer, le Bataclan était complet…

On a tous des « anecdotes » à raconter sur ces heures horribles ; et c’est peut être ça la guerre que tous on se terreMais que tous on espère : les jours qui suivent partout en France et dans le monde : solidarité, fraternité, mobilisation, union sacrée, le peuple uni, le monde ému…

J’apprends qu’il était prévu un attentat à la Défense ; ma fille travaille dans une de ces tours montrées à la tété comme les lieux d’un massacre possible… C’est ça la guerre que toujours on se terre, que toujours on espère…

Puis vint le défilé sur le petit écran des dirigeants du monde entier : Ministres et Présidents, la mine grave et grise, viennent nous dire tous ce qu’ils auraient dû faire depuis des années…memorial

On était tous Charlie le 11 janvier mais 11 morts ce n’était pas assez pour qu’ils comprennent ? Il aura fallu la mort des 250 touristes russes dans le désert du Sinaï, la mort des 130 spectateurs et badauds de Paris pour qu’enfin…

Les 300 000 civils syriens morts, et les 3 millions déportés, le génocide des Yézidies, les bombes chimiques et cet enfant le nez dans le sable rejeté sur la grève, ce n’était pas assez ? Cela ne faisait pas le compte pour que les grands de ce monde comprennent que la guerre contre la barbarie était inévitable, qu’il fallait au plus tôt détruire la puissance militaire, financière, idéologique de l’Ètat islamique de Daesch et ses ramifications sur notre propre sol ?

Oui, après la tristesse, après la solidarité et la fraternité j’ai ressenti une immense colère.

Oui, c’est ça la guerre que toujours on se terre, que toujours on espère, que toujours on colère !

PYRÉNÉES-MÉDITERRANÉE, un label, un nom pour la nouvelle région ?

Donner un nom à un territoire n’est pas une décision anodine car elle renvoie à deux questions essentielles, celle d’une identité partagée pour affirmer la cohésion sociale et celle du repérage géopolitique pour soutenir l’attractivité économique.

La question de l’identité est devenue un des problèmes les plus importants de la période moderne marquée par la mondialisation des échanges et le métissage culturel. Dès lors il n’est pas étonnant de constater que le choix du nom de notre future Région passionne davantage que les débats sur son développement durable…catalan

Aux doutes anxiogènes sur la pérennité de notre environnement culturel il faut pouvoir opposer la fierté d’appartenir à un territoire bien identifié à partir d’une histoire reconnue et d’un patrimoine protégé et mis en valeur.
Ce vaste ensemble né de l’addition de « Midi-Pyrénées » et de « Languedoc –Roussillon » est une mosaïque de territoires aux identités plus ou moins affirmées :
Occitans, Catalans, Gascons mais aussi pays Cathare, Cévenol, Lauragais, Rouergue, Grands Causse etc. DSC02747

Le nom choisi et son drapeau peuvent être un obstacle ou au contraire un soutien à des politiques culturelles et de développement durable qui sachent à la fois valoriser la diversité des terroirs et construire la cohésion et la puissance de la 5émé Région de France par sa population.2894r

J’ai cherché un point commun, une matrice originelle et je livre mon sentiment : ces terroirs, ces villes et leur patrimoine ont été façonnés par les flux économiques, culturels et politiques qui ont traversé deux frontières : les Pyrénées frontière avec l’Espagne et plus précisément avec l’Aragon et la Catalogne d’une part, la Méditerranée qui a toujours été l’ouverture au monde d’autre part.

Ces deux frontières, PYRÉNÉES et MÉDITERRANÉE, sont notre singularité commune, celle qui nous différencie de toutes les autres Régions.

C’est dans l’unité d’une histoire commune qui s’est jouée sur ces deux frontières qu’il est possible, à mon avis, de construire, mais cela prendra du temps, une fierté collective, une identité commune et une cohérence territoriale.

Il faut aussi se convaincre que le nom d’un territoire fixe un positionnement géopolitique qui peut, avec le temps, devenir une marque comme c’est le cas, par exemple, de « la côte d’azur ».
Le choix du nom peut être soit un obstacle soit un soutien à l’attractivité du territoire ; les politiques de « marketing territorial » seront plus efficaces si elles peuvent s’appuyer sur la notoriété d’une appellation. Il faudra donner du temps au temps pour qu’elle atteigne un rayonnement international.

Mon sentiment est que « PYRÉNÉES » et « MÉDITERRANÉE » sont des noms porteurs qu’il n’est pas inutile de s’approprier dans le contexte de plus en plus vif de la compétition économique que se livrent les territoires.

L’appellation « PYRÉNÉES-MÉDITERRANÉE » me parait mieux que d’autres, capable non seulement de fédérer la mosaïque des territoires de la nouvelle Région mais aussi de lui donner une lisibilité immédiate et forte.

Je verse ma réflexion au débat, un débat qui devra avoir lieu d’abord au sein de la nouvelle assemblée issue des urnes mais dont l’arbitrage final devrait se faire par la voix démocratique d’un référendum.

Ce serait le premier pas de ce long chemin pour qu’émerge progressivement une identité acceptée et assumée.

Républicains-UDI : je t’aime moi non plus…

Ouf la liste d’UNION, Républicains-UDI, serait bouclée !

« UNION » ? Vous avez dit « UNION » ?
Ce serait plutôt sur le mode « Je t’aime, moi non plus ! », un film tragi-comique où à la fin les personnag es se sourient mais le sourire est crispé…
L’union subie, pas vraiment voulue, et finalement acceptée…

Au départ nombreux au sein de l’UDI, et notamment au sein du Parti Radical souhaitaient des listes autonomes au premier tour avec engagement de fusion au second.
Ainsi les électeurs eux même aurait défini le poids respectif de chaque formation, Région par Région.
Le but était que soit enfin identifiée une offre politique nouvelle, l’UDI, enfin repérée sur des valeurs, un programme d’action et une démarche clairement opposée au FN.fabrice villard

Certes l’indépendance sans alliance débouche sur l’impuissance, mais l’identité sans lisibilité limite la crédibilité et donc l’indépendance…

C’est la stratégie d’union dès le premier tour qui a été retenue avec pour condition une règle claire pour la constitution des listes : un élu UDI par tranche de trois, les têtes de listes (et le haut du tableau) arbitrées par une commission nationale, les fédérations départementales de chaque formation faisant remonter à Paris les candidatures et leurs analyses.

Ce pacte clair et simple devait garantir une union respectueuse de chaque formation.

C’était sans compter sur la culture politicienne de la gérontocratie locale spécialiste de la valse à quatre temps et même du Tango, un pas devant et deux en arrière !Unknown

– Premier temps de la valse :
Les « Républicains » présentent à la presse les quatre premiers, tous UMP (pardon : « Républicains »). Les responsables de l’UDI, comme les 1500 militants à jour de cotisation de l’UMP, découvrent cette décision unilatérale dans le journal local…

– Deuxième temps de la valse : les dirigeants « Républicains » proposent aux dirigeant UDI les 5éme et 6éme places suivant le principe : « Ce qui est à moi est à moi, le reste se négocie ! ».

– Troisième temps de la valse : Jean-Christophe Lagarde​ obtient de Nicolas Sarkozy​ la tête de liste des P.O. en compensation de celles perdues dans le Lot, le Gers, le Tarn…
Dès lors Fabrice Villard qui avait été retenu dès le mois de juin avec Nathalie Beaufils pour être les premiers UDI, se retrouve propulsé au premier rang de la liste !bernard dupont

Cris d’orfraie de la caste politique locale, démission de l’ex-Député UMP de son poste de secrétaire départemental des « Républicains » ; le Landernau local s’affole !

Et voilà que des élus UDI (sollicités par des notables UMP, inutile de donner les noms, devinette facile…) écrivent à Paris pour demander que leur parti abandonne la tête de liste durement acquise ! Il est vrai qu’en échange de leurs bons et loyaux services l’UMP leur proposait des places…
Comique et tragique…

– Quatrième temps de la valse : JC Lagarde déstabilisé par cette initiative étrange et devant le climat délétère local propose, pour apaiser les tensions, de redonner à Nicolas Sarkozy la tête de liste.

OUF ! L’ex-Député UMP reprend son chapeau de secrétaire départemental des « Républicains » qu’il avait failli manger…

OUF ! On part enfin en campagne !

Fin d’un film minable qui pourrait s’intituler : « C’est ainsi que les Partis meurent… ».

Croit-on, avec ces pratiques, donner aux jeunes générations l’envie de s’engager dans un parti politique, partis pourtant nécessaires au fonctionnement d’une démocratie vivante ?

Croit-on combattre ainsi le FN qui trace son chemin ?

Le système politique local est à bout de souffle, vivement qu’une nouvelle génération de femmes et d’hommes accède aux responsabilités publiques !

La jeunesse aime le Théâtre de l’Archipel !


22 500 jeunes ont franchi les portes du Théâtre de l’Archipel l’an dernier, venus de tous les quartiers avec la soif de toutes les cultures depuis les musiques actuelles, le jazz jusqu’au théâtre et à la danse d’avant-garde, en passant par l’opéra.Theatre-de-l-Archipel-by-Jean-Nouvel-00

C’était beau à voir, c’était émouvant à entendre l’ovation faite par la jeunesse, il y a quelques jours, à un spectacle où, par la magie des arts numériques, des arabesques de lumières accompagnaient les mouvements d’une danse devenue aérienne.
C’était une création, produite ici, au Théâtre de l’Archipel, qui fera le tour de la France et rappellera sur tous les horizons l’ambition culturelle de Perpignan.

En termes de fréquentation nous sommes la quatrième des scènes nationales qui sont 71 : nous sommes en tête du top14 des équipes du spectacle vivant !images

La jeunesse vibrait, s’enthousiasmait pour un spectacle d’avant-garde et c’était la meilleure récompense donnée à celles et ceux qui se dévouent pour que notre Cité dispose d’une scène de renommée nationale ; cette jeunesse qui se levait pour ovationner les danseurs c’était la meilleure réponse aux tristes critiques lues ou entendues ici ou là, le plus souvent d’ailleurs dans des cercles où l’ambition culturelle est à son niveau le plus bas…Le-mouvement-de-l’air

La jeunesse aime l’Archipel parce que son architecture qui a refusé l’option du monumentalisme lui parle ; elle vient au Théâtre parce qu’elle sait que les tarifs sont accessibles, au prix d’une place de cinéma ou d’un match de Rugby.

Elle sait aussi qu’en sortant des salles du «Mediator», du «Carré», du «Grenat», la «Rambla Général Leclerc» étale les terrasses de ses restaurants et de ses bars.

La vie est là ! Et l’offre culturelle du spectacle vivant dans toute sa diversité est là aussi !

Dans ces temps de dénigrement et de découragement c’est un beau message que nous donne la jeunesse de Perpignan

L’espoir est là !

«SI al dret de dír» ! OUI à la tenue d’un référendum !

Les résultats des élections au Parlement de la Généralitat de Catalogne ont été largement commentés et chaque camp de crier victoire ! 

Essayons une analyse moins passionnelle avant de tirer une conclusion pour le futur.

Tout d’abord le taux IMG_3877de participation, très élevé, 4 électeurs sur 5 ont pris part au vote, rappelle une fois de plus la vitalité de la démocratie catalane et la puissance de la mobilisation sur l’enjeu de l’indépendance.
Cela conforte la légitimité des résultats.

Mais de quels résultats parle-t-on ?

La composition du futur gouvernement de Catalogne ?
Junts pel Sí n’a pas obtenu la majorité absolue et devra sans doute constituer un gouvernement minoritaire tant les divergences sont profondes avec la CUP, certes favorable à l’indépendance mais frontalement opposé aux options économiques et sociales d’ Artur Mas.

Le score des anti-indépendantistes ? Spain's PM Rajoy gestures during a news conference at Madrid's Moncloa Palace
Le Président Mariano Rajoy devrait rester modeste car son parti, le PP, est arrivé en 5éme position avec 8,5% des votes ; jamais le PP ne s’était effondré à ce niveau !
Visiblement le soutien médiatisé de Nicolas Sarkosy et d’Angéla Merkel ne lui ont pas porté chance…

En fait il est impossible d’extrapoler des résultats de ce scrutin une indication sur qui des «Oui» ou des «Non» aurait eu la majorité dans un éventuel référendum car tout dépend de la répartition des votes de «Si que es pot» formation qui n’a pas pris position sauf à affirmer la nécessité d’un référendum (Mme Ada Colau, Maire de Barcelone s’est exprimée en faveur de l’indépendance mais d’autres leaders de cette formation à la composition complexe ont exprimé l’avis contraire.).

La seule conclusion claire de ce scrutin, c’est le total des votes en faveur d’un référendum qui est proche de 60% lorsqu’on additionne «Junts pel SI», la «CUP» et «Si que es pot».

Ce résultat est très important et lorsque la passion des uns et des autres sera retombée il sera incontournable comme a été incontournable le référendum sur l’indépendance de l’Écosse dans le royaume de Grande Bretagne.

«El dret de dír», le droit des peuples à s’exprimer est une conquête du 20ème siècle, une conquête que l’Europe démocratique ne pourra pas longtemps contester.
C’est la seule voix pour sortir de la grave crise institutionnelle et politique qui secoue l’Espagne aujourd’hui et tous les européens sont concernés.

Et puisque le Président Mariano Rajoy juge que les indépendantistes ont échoué, pourquoi refuse-il d’organiser dans le Royaume d’Espagne ce que le Royaume de Grande Bretagne a assumé, donnant ainsi un formidable exemple de maturité démocratique à toute l’Europe …

Et l’issue fut plus d’unité et de solidarité.

La recomposition politique se fera au Centre.

La montée du F.N. est en train de disloquer le paysage politique français figé par une Constitution à bout de souffle où un parti qui réalise 30% des suffrages n’a que deux députés !dessin_plantu

Je suis de ceux qui pensent que cette dislocation va s’accélérer au moment des élections présidentielles et que la recomposition se fera au Centre.
C’est au Centre que peuvent se rassembler les progressistes réformateurs sociaux-libéraux, les écologistes, les sociaux-démocrates etc. pour construire la « Force face au Front », humaniste et européenne, exigeante sur la défense des valeurs républicaines.

C’est là ma conviction profonde et représenter le Parti Radical au Congrès du Parti Radical de Gauche, outre que c’est une tradition de ces deux formations issues des mêmes racines, était conforme à cette conviction ; les agacements d’un certain microcosme local ne me feront pas changer d’avis.

Aussi bien les élections municipales, européennes que départementales ont confirmé que le vote « Front National », n’ètait plus un vote de refus ambigu, diaboliquement capté par Jean Marie Le Pen, mais un vote d’adhésion à une vision qui apparait de plus en plus comme « l’autre solution, celle que l’on n’a pas essayée ».
Pourtant il n’est pas difficile en décryptant le programme du F.N. (plusieurs centaines de propositions qui relèvent d’un populisme « ramasse-tout ») de démontrer que son application entrainerait notre pays dans une spirale infernale de décomposition économique, sociale et culturelle de la Nation française.Attachment-1

Mais personne ou presque n’a lu le « le Programme Politique du Front National »…
Par contre tous ont entendu les leaders du F.N. marteler trois mots au cœur de chaque discours : mondialisme, communautarisme (entendez : musulman) et patriotisme.
Dès lors, avec des mots empruntés au patrimoine républicain (mais détournés : ainsi la laïcité n’est plus le droit à la différence mais la barrière érigée contre l’invasion musulmane…), le F.N. va substituer à l’affrontement « Droite-Gauche » celui des « mondialistes » contre les « nationalistes », c’est-à-dire tous les partis de gouvernement face au F.N., seul sauveur de la Nation !

Et dans ce contexte, face à ce danger mortifère, que font les partis républicains ?

A droite, ils se déchirent et on n’a encore rien vu…à gauche on rêve de réussir comme Tsipras en Grèce à se débarrasser des contestataires mais on a peur d’une évolution à l’anglaise où Jérémy Corbyn, le Mélanchon anglais, a pris les rênes du Labour…
Marine Le Pen poursuit son O.P.A. sur le mot « patriotisme », l’U.M.P. sur le mot « républicain », l’un et l’autre brouillent les messages tandis qu’à gauche s’évaporent les promesses de « Moi Président ».

Dans cette perte de sens de l’action publique le repli nationaliste, le racisme et la xénophobie progressent et les électeurs se détournent des urnes…

Dans ce contexte, les élections régionales risquent de n’être qu’une étape supplémentaire de la dislocation du paysage politique français et de notre démocratie.

Et quand le sursaut ?

Illustration @Plantu, @Jean Tinguely

La Ville pour métier, la catalanité pour racines. La République, la laïcité, l’Europe pour horizons. La voile, l'aquarelle et le dessin pour s’échapper.