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Républicains-UDI : je t’aime moi non plus…

Ouf la liste d’UNION, Républicains-UDI, serait bouclée !

« UNION » ? Vous avez dit « UNION » ?
Ce serait plutôt sur le mode « Je t’aime, moi non plus ! », un film tragi-comique où à la fin les personnag es se sourient mais le sourire est crispé…
L’union subie, pas vraiment voulue, et finalement acceptée…

Au départ nombreux au sein de l’UDI, et notamment au sein du Parti Radical souhaitaient des listes autonomes au premier tour avec engagement de fusion au second.
Ainsi les électeurs eux même aurait défini le poids respectif de chaque formation, Région par Région.
Le but était que soit enfin identifiée une offre politique nouvelle, l’UDI, enfin repérée sur des valeurs, un programme d’action et une démarche clairement opposée au FN.fabrice villard

Certes l’indépendance sans alliance débouche sur l’impuissance, mais l’identité sans lisibilité limite la crédibilité et donc l’indépendance…

C’est la stratégie d’union dès le premier tour qui a été retenue avec pour condition une règle claire pour la constitution des listes : un élu UDI par tranche de trois, les têtes de listes (et le haut du tableau) arbitrées par une commission nationale, les fédérations départementales de chaque formation faisant remonter à Paris les candidatures et leurs analyses.

Ce pacte clair et simple devait garantir une union respectueuse de chaque formation.

C’était sans compter sur la culture politicienne de la gérontocratie locale spécialiste de la valse à quatre temps et même du Tango, un pas devant et deux en arrière !Unknown

– Premier temps de la valse :
Les « Républicains » présentent à la presse les quatre premiers, tous UMP (pardon : « Républicains »). Les responsables de l’UDI, comme les 1500 militants à jour de cotisation de l’UMP, découvrent cette décision unilatérale dans le journal local…

– Deuxième temps de la valse : les dirigeants « Républicains » proposent aux dirigeant UDI les 5éme et 6éme places suivant le principe : « Ce qui est à moi est à moi, le reste se négocie ! ».

– Troisième temps de la valse : Jean-Christophe Lagarde​ obtient de Nicolas Sarkozy​ la tête de liste des P.O. en compensation de celles perdues dans le Lot, le Gers, le Tarn…
Dès lors Fabrice Villard qui avait été retenu dès le mois de juin avec Nathalie Beaufils pour être les premiers UDI, se retrouve propulsé au premier rang de la liste !bernard dupont

Cris d’orfraie de la caste politique locale, démission de l’ex-Député UMP de son poste de secrétaire départemental des « Républicains » ; le Landernau local s’affole !

Et voilà que des élus UDI (sollicités par des notables UMP, inutile de donner les noms, devinette facile…) écrivent à Paris pour demander que leur parti abandonne la tête de liste durement acquise ! Il est vrai qu’en échange de leurs bons et loyaux services l’UMP leur proposait des places…
Comique et tragique…

– Quatrième temps de la valse : JC Lagarde déstabilisé par cette initiative étrange et devant le climat délétère local propose, pour apaiser les tensions, de redonner à Nicolas Sarkozy la tête de liste.

OUF ! L’ex-Député UMP reprend son chapeau de secrétaire départemental des « Républicains » qu’il avait failli manger…

OUF ! On part enfin en campagne !

Fin d’un film minable qui pourrait s’intituler : « C’est ainsi que les Partis meurent… ».

Croit-on, avec ces pratiques, donner aux jeunes générations l’envie de s’engager dans un parti politique, partis pourtant nécessaires au fonctionnement d’une démocratie vivante ?

Croit-on combattre ainsi le FN qui trace son chemin ?

Le système politique local est à bout de souffle, vivement qu’une nouvelle génération de femmes et d’hommes accède aux responsabilités publiques !

Papa, c’est grand l’Amérique !

 Papa tout est grand ici !

Les déserts de caillasses ou de sable, « la vallée de la mort », les lacs, le  lac Powell, 7000 km de rivages, les vastes horizons ocre-rouge des Canyons, Brice Canyon ou Monument Valley où l’on imagine les cavalcades des Cow-Boys et de leurs chariots, les immenses séquoias  aux troncs verticaux, les énormes camions et les grosses automobiles qui chaloupent sur les interminables routes rectilignes …IMG_1630

Tout est grand ici même les steaks, les hamburgers et les verres de Coca-Cola ou de bière amère.

Et cette autoroute qui malgré ses 7 voies était engorgée à 3 heures de l’après midi un mercredi banal…

Et Universal Studio Park avec ses 400 ha d’animations rappelant les grands personnages inventés par l’industrie Hollywoodienne …

Et ces buildings si hauts que le ciel n’est plus qu’un minuscule rectangle bleu !

Papa pourquoi les enfants sont si gros ?IMG_1777

Et ces hommes en guenilles, la peau brûlée, qui errent dans les rues sous les néons et dans le vacarme des Maserati et autres Ferrari ?

Et ces jeunes femmes aux nattes blondes, qui marchaient à nos côtés dans les « Narrows » de Virgin River avec leurs longues robes qui plongeaient dans l’eau, des Mormons ?

 Dis papa, c’est vrai qu’ils étaient pour la polygamie au nom du Christ ?IMG_1171

Tout est énorme, Barak Obama a dépensé un milliard de dollars lors de sa dernière campagne électorale !

Sarkozy, même avec les fausses factures de Bigmalion, il n’arrive pas à 50 millions ! Et les primaires des Républicains ici, c’est quatorze candidats, alors que nos Républicains ils n’en ont que 5 ! Minable !IMG_1816

Même les tueries dans les écoles sont impressionnantes, et tu as vu dans un village à côté de Zion, le maire demande que tous les habitants aient une arme à feu à la maison …

Tu crois que Marine le Pen, qu’elle demandera ça ?

Et la peine de mort en sus ?

L’Amérique ça remue la tête !

Le vote républicain existe : nous l’ avons rencontré dimanche !

Jean Castex a fait une belle campagne et réalise sur son nom, à Prades, le meilleur score du département ; un autre découpage de la carte électorale aurait d’ailleurs inversé le résultat en nombre d’élus départementaux puisque globalement les listes UMP-UDI totalisent plus de voix que les listes PS-PC.

Mais il doit regretter d’avoir fait venir Nicolas Sarkozy entre les deux tours : le seul effet fut de remobiliser les électeurs de gauche et de faire perdre,  souvent lourdement,  des triangulaires qui devaient être gagnées.

Tour 1

Sur Perpignan le Maire préfère m’attaquer plutôt que regarder la vérité en face : il ne doit la survie,  partielle, de son équipe qu’au vote républicain des électeurs de gauche comme l’an dernier lors des municipales : le barrage au FN du second tour (néanmoins 45,3%) et auquel ont contribué ceux qui ont refusé le Ni-Ni de l’UMP,  ne doit pas faire oublier le score historiquement bas du premier tour.tour 2

La seule question et la vraie responsabilité aujourd’hui est d’analyser lucidement ce scrutin et d’avoir le courage d’en tirer les vrais enseignements faute de quoi Perpignan sera perdue en 2020 !

Je rappelle à ceux qui ont des faiblesses en arithmétique qu’avec 25% des votants et 38% au FN on perd la Ville…

Apartheid ? Vous avez dit « apartheid » ?

Aujourd’hui le discours politique se réduit de plus en plus au choc des mots. Dès lors les intérêts médiatiques et la course aux sondages ouvrent la voie à tous les excès de langage.

citoyenneteManuel Valls, lors de ses vœux à la presse, en a donné une nouvelle illustration en appelant « apartheid territorial, social, ethnique » la crise de nos banlieues. Le journal Le Monde.fr de s’empresser de donner dans la foulée le résultat d’un sondage qui place Manuel Valls devant Nicolas Sarkozypour la sécurité des français. « L »apartheid » de M.Valls plus efficace médiatiquement que le « Karcher » de N.Sarkozy ! 

Certes la concentration de toutes les précarités dans certains quartiers et les discriminations qu’elles engendrent est une évidence et la Ville de Perpignan n’y a pas échappé. Mais la stigmatisation par des mots violents qui renvoient à l’Afrique du Sud de Nelson Mandela ne peut masquer la faiblesse des moyens accordès par la Présidence Hollande à la politique de la ville.

Je rappelle que le Plan Borloo a injecté 50 Milliards d’Euros dans ces quartiers. Il fallait poursuivre sur le même rythme car la dynamique de reconquête impulsée est fragile.Valls_Toulouse_2012

Parler d’apartheid est une faute politique du premier Ministre et même une double faute lorsqu’il ajoute : « La citoyenneté – ne parlons pas d’intégration, oublions ces mots qui ne veulent rien dire – a besoin d’être refondée, renforcée, relegitimée ».

Pour ma part je crois au contraire que le mot « intégration », intégration dans la Cité, garde tout son sens. Refonder la citoyenneté est une nécessité qui permettra une pédagogie salutaire de la laïcité mais cela ne fera pas baisser, ni le chômage, ni la misère sociale !

Au contraire parler « d’intégration » c’est mettre au cœur de l’action la lutte contre l’exclusion économique qui est la première cause de l’exclusion sociale et culturelle. Intégrer dans la Cité c’est permettre l’accès au travail, à la formation, au logement, à la culture.

Le chemin vers la citoyenneté passe par l’intégration dans le monde du travail.

Nous étions des millions de « Charlie » le 7 janvier, fiers de nos diversités et des valeurs républicaines qui nous rassemblaient.

De grâce, Monsieur le premier Ministre ne cherchez pas l’audimat par le choc des mots. Laissez cela à l’extrême droite et la droite extrême, parlez plutôt de fraternité et de lutte contre le chômage et contre toutes les discriminations.