Dis papa c’est quoi un bon maire ?

Question simple d’un ado qui voyait toutes ces affiches, tous ces prospectus où tous et toutes ont des sourires épanouis pour nous promettre d’être un bon maire…

Même avec le recul de dix années, je ne me sens pas autorisé à lui répondre ; j’ai seulement essayé de dégager quelques qualités que je crois incontournables.

D’abord aimer sa ville avec tout son cœur et son intelligence : il faut aimer pour faire aimer.
Il faut donc y habiter et pas seulement la veille d’une élection !
Il faut la vivre au quotidien pour, chaque matin qui se lève, en sentir les beautés et les vibrations mais aussi les difficultés et les souffrances.

Malheureusement ils ne sont pas nombreux les candidats à la mairie qui habitent Perpignan, conduisent leurs enfants à l’école et font leurs achats dans les places, les rues et les ruelles où il fait bon écouter les chalands et partager leurs sourires.
Oui, être un bon maire c’est d’abord aimer les gens dans leurs diversités, être capable de les écouter, de les comprendre et avoir vrillé au corps la volonté d’améliorer le vive ensemble.

Aimer les gens c’est la condition nécessaire pour savoir respecter toutes les opinions, toutes les religions, toutes les conditions sociales.

Condition nécessaire mais pas suffisante.

Il faut aussi avoir une vision du futur du territoire, de la ville et de chaque quartier afin de donner le sens de chaque action proposée, discutée et mise en œuvre ; ainsi se construit la fierté et le bonheur de vivre à Perpignan. Et c’est cette fierté reconquise qui permet de mobiliser les énergies, celles qui créent de l’emploi, celles qui construisent des solidarités, ou encore celles qui dynamisent la participation citoyenne à la gestion de la Cité.

Aujourd’hui les réseaux sociaux et internet permettent une information large ; chacun doit pouvoir s’exprimer et même voter sur les principaux projets.

Un bon maire est un maire inventif et interactif.

Sécurité, propreté, écologie, fiscalité, embellissement, éducation, économie toutes et tous (ou presque…) en parlent et les mots sont souvent les mêmes. Mais ont-ils tous et toutes l’âme suffisamment généreuse pour aller vers ceux qui souffrent repliés dans leur habitat dégradé, les exclus du monde du travail, les SDF, les sans-papiers, les réfugiés venus de pays de guerres et de misère ?

Un bon maire ce doit être aussi un maire qui sait aider ceux qui souffrent.

Réponse incomplète, il faudrait parler aussi des compétences et de la force de travail, de l’honnêteté et de la transparence, des valeurs, le respect, la laïcité etc.
Pas facile d’être un bon maire et le plus dur est peut-être de ne pas en faire un métier mais une part de sa vie donnée à la conduite de la Cité, savoir rassembler, montrer un chemin et…transmettre.