L’élection de Carles Puigdemont President de la Généralitat de Catalunya est un événement politique majeur qui ouvre une nouvelle ère de la politique catalane et rend l’accession à l’indépendance plus probable que jamais.
Il faut tout d’abord saluer l’abnégation d’Artur Mas s’effaçant pour ne pas compromettre la victoire électorale de Junts pel Sí dont il était l’acteur décisif et qu’il a construite avec intelligence et pugnacité ; bel exemple d’un leader qui n’hésite pas à sacrifier sa carrière lorsque ses convictions et son projet politique sont en jeu. Artur Mas fait partie de ces hommes d’Ètat trop rares aujourd’hui qui savent montrer le chemin avec clarté, rassembler et diriger sur le cap collectivement choisi et surtout savent transmettre aux nouvelles générations.
C’est ainsi que vivent les vrais démocrates !
Il faut s’en convaincre l’élection de Carles Puigdemont, Président de la Généralitat, n’est pas seulement la fin d’un cycle initié par le Président Jordi Pujol et dont Artur Mas fut le plus brillant disciple mais elle ouvre une aube nouvelle déjà annoncée par l’élection d’Ada Galau à la mairie de Barcelonne : un vent frais souffle sur la Catalogne plein de promesses !
Quel contraste avec notre pays où Juppé, Hollande, Sarkozy et la famille Le Pen occupent les premiers rôles depuis plus de vingt ans !
Il faut s’en convaincre le renouvellement de la classe politique catalane donne au mouvement vers l’indépendance de la Catalogne un élan nouveau :
Carles Puigdemont dispose d’une majorité solide : 70 contre 63 députés, 47,5 % des votes auxquels s’ajoutent le soutien clair de Podémos, local et national, pour l’organisation d’un référendum « per el dret de decidir » ; mais surtout il a été investi sur un programme ambitieux de réformes : lutte contre la corruption, véritable cancer de la démocratie, lutte contre les précarités la santé, les revenus minimum, le logement pour tous etc.
Il a compris que pour ses concitoyens l’urgence sociale passe avant l’accès à l’indépendance ; il sait qu’il n’y a pas de chemin vers l’indépendance sans un soutien populaire massif rassemblant catalans et non-catalans et que ce soutien ne peut être acquis que sur les fronts de la bataille pour l’emploi et du recul des précarités.
Un programme clair et des convictions fortes à Barcelone quand à Madrid tous s’affairent à chercher des compromis (ou des compromissions…) pour trouver une majorité et un programme de gouvernement !
Jamais l’indépendance de la Catalogne n’avait été aussi probable et c’est désormais la nouvelle génération qui conduit le chemin.