Thatchérisme ou Hollandisme ? Non merci !

Ceux qui hier aimaient l’humanisme et la modernité de Jean Louis Borloo, son « Grenelle de l’environnement », son « plan Marshall » pour les banlieues ou encore son combat exigeant pour une laïcité ouverte peuvent ils se retrouver derrière un candidat, François Fillion, conservateur et libéral archaïque ?


La foi catholique en bandoulière à « la manif pour tous » homophobe ? Non merci !

La laïcité à relents islamophobes ? Non merci !

L’Europe à reculons ? Non merci !

La Fonction publique dépecée, de l’Hôpital à la Police en passant par l’école et la Justice ? Non merci ! 

La France à deux vitesses, en commençant par la Sécu en peau de chagrin ? Non merci !

L’économie bouleversée par le numérique, la planète en danger ce serait secondaire ?

La casse à la Thatcher pour seul chemin ?

Et à gauche ? On donne du menton, on se gauchise mais que peut-il rester de ces affrontements multiples ?
L’impuissance, l’incapacité à réformer pour faire enfin entrer la France dans le XXIème siècle !

Le Hollandisme, les français l’ont désormais compris, c’est le verbe haut et les promesses le temps d’une campagne électorale et cinq années de petits et grands renoncements.

Quant au Centre, L’U.D.I. de Jean Louis Borloo, morte au soir des primaires de la droite, s’agite encore, mais pour combien de temps ?

Et pendant ce temps Marine Le Pen se tait et attend son heure …

Ni Thatchérisme, ni Hollandisme, encore moins les extrémismes, mais alors quoi ?

revolutionChercher un chemin ni droite, ni gauche mais un chemin de modernité ! Fondé  sur un diagnostic et des convictions clairs. « nous sommes entrés dans une nouvelle ère. La mondialisation, le numérique, les inégalités croissantes, le péril climatique, les conflits géopolitiques et le terrorisme, l’effritement de l’Europe, la crise démocratique des sociétés occidentales, le doute qui s’installe au cœur de notre société : ce sont les symptômes d’un monde en plein bouleversement. A cette grande transformation nous ne pouvons répondre avec les mêmes hommes, les mêmes idées. Nous ne pouvons pas non plus demander aux Français de faire des efforts sans fin pour sortir d’une crise qui n’en pas une…Depuis trente ans droite et gauche ont remplacé la croissance défaillante par de la dette publique, gagée sur les générations à venir sans rien régler des déséquilibres profonds…chaque jour notre pays s’affaiblit de ne pas être adapté à la marche du monde…Aussi devons-nous passer d’une économie de rattrapage à une économie de l’innovation…Le véritable clivage aujourd’hui est entre les conservateurs passéistes qui proposent de revenir à un ordre ancien et les progressistes réformateurs qui croient que le destin français est d’embrasser la modernité. »

Ces phrases tirées du livre « Révolution » d’Emmanuel Macron me parlent ; et quelques autres également :

« La laïcité est une liberté avant d’être un interdit ; elle est faite pour permettre à chacun de s’intégrer dans la vie commune et non pas pour mener bataille contre une religion encore moins pour exclure ou pour montrer du doigt. » ; ou encore : « les vrais souverainistes sont les pro-Européens ; l’Europe est notre chance pour recouvrer notre pleine souveraineté » ou encore ; « le temps est venu d’une grande mobilisation nationale au service des technologies vertes. » ou encore : « trouver la place qui devrait être la nôtre, celle d’une économie de l’excellence, de l’entreprenariat et de l’innovation, à l’avant-garde des grandes transformations numérique, culturelle et écologique. »

Il parait qu’Emmanuel Macron est trop jeune aux dires des professionnels de la politique qui occupent le devant de la scène depuis dix, vingt, trente ans… Pire, il ne serait pas capable de produire un programme, ce genre de catalogue de promesses ramasse-tout et vite abandonnées au lendemain de l’élection… Pour ma part de ce que j’ai entendu à Montpellier, de ce que j’ai vu et lu se dégagent un diagnostic, des orientations, des convictions que je fais miennes et déjà quelques réformes fortes qui montrent le chemin. Pour ma part je ne me résous pas à choisir entre le nationalisme xénophobe, le libéralisme brutal et le socialisme des grandes promesses et des réformettes. Il est temps de rêver un peu … et savoir que l’ambition est toujours l’ombre portée de nos rêves…