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LE MESSAGE DU PEUPLE GREC : BIS !

Alexis Tsipras avait gagné les élections grecques fin janvier avec 36% des voix ; c’était un premier message du peuple grec et j’écrivais :

tsipras 4« Le message est clair : nous aimons l’Europe, celle des valeurs de démocratie héritées de l’Agora grecque ; nous ne voulons pas sortir de l’Euro qui nous protège mais nous voulons une Europe de la croissance des forces productives et non une Europe qui les détruit sous prétexte d’orthodoxies budgétaires. Pour cela nous choisissons un Gouvernement qui ne doive rien aux grandes familles qui ont fourni à droite comme à gauche des premiers ministres incompétents et corrompus ».

Dimanche, malgré toutes les pressions internationales, Christine Lagarde, ponte du FMI, Jean-Claude Juncker, ponte de la Commission Européenne , et même L’ex ponte français Nicolas Sarkozy, le NON à l’austérité l’a emporté avec plus de 60% des voix ; un triomphe ! 

Le peuple grec a crié encore plus fort son message à tous les peuples qui souffrent des politiques d’austérité irresponsables des leaders européens :drapeaux

OUI aux réformes pour moderniser, rendre plus efficace et plus juste la dépense publique. Le Gouvernement grec, on oublie de le dire, a des comptes publics équilibrés, les recettes des impôts sont au niveau des aides publiques versées ;
Mais NON à une rigueur qui produit une misère effroyable, 26% de chômeurs, et casse l’économie, le PIB, la production, a chuté de 26% !
NON, les conditions actuelles de remboursement de la dette, 2,6% sur 16 ans, ne sont pas supportables ; il faut les renégocier.

Cette exigence de renégociation de la dette sans accentuer l’effort sur les revenus faibles et modestes a jusqu’à présent été refusée par le FMI, la BCE et la commission.

Pourtant dans une note récente le FMI lui-même écrit que cette dette devrait être ramenée à 120% du PIB, 180% actuellement.
Pourtant les Etats aujourd’hui prêtent à la Grèce à 2,6% alors qu’ils empruntent à 0%, ils gagnent de l’argent en prêtant à la Grèce, oui !
Pourtant au début des années cinquante la dette allemande, à l’époque 200% du PIB !, a été effacée pour relancer l’économie …
Même Dominique Strauss-Kahn, ancien ponte du FMI, dit clairement qu’il faut violemment rééchelonner la dette ! D’ailleurs lorsqu’une entreprise est en procédure de redressement la solution n’est-elle pas le plus souvent de rééchelonner la dette ?photo - copie

Aujourd’hui SYRISA, PODEMOS, même combat : renégocier toutes les dettes européennes supérieures à 60% du PIB pour relancer la croissance européenne,
SYRIZA, PODEMOS, même combat : une Europe plus forte et plus solidaire pour gérer ce Fonds commun de la dette des pays de la zone Euro,
SYRIZA, PODEMOS, même combat : exiger une Europe démocratique qui respecte la volonté des peuples, une Europe fédérale qui nous protège dans la compétition mondiale du développement économique et de l’innovation.

Le Gouvernement français, et l’ensemble des responsables politiques qui croient au rêve européen doivent s’opposer à ce qui est une authentique expulsion du peuple grec de l’Europe !
La France devra s’il le faut opposer son droit de véto : le message du peuple grec est aujourd’hui incontournable sauf à continuer aveuglément une politique de chômage, de déstructuration sociale de notre nation et d’effondrement de la construction européenne.

P.S. Entendre notre Ministre des finances, Emmanuel Macron dire : « le F.N. est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la française » en dit long sur l’inculture politique de ce « brillant Enarque » ; j’aurais pu écrire : LAGARDE-MACRON, même combat !