Les élections européennes ne sont pas des municipales, mais…

Aux municipales la notoriété des candidat.es et leur présence sur le terrain, leur bilan et leur projet peuvent et doivent peser fortement sur le choix des électeurs ; il faut donc prendre les élections européennes pour ce qu’elles sont : une photographie du corps électoral qui mieux qu’un sondage met en lumière des évolutions, des tendances.

Quels enseignements tirer du vote de dimanche ?

Tout d’abord le constat incontournable de l’effondrement du parti de Jean Marc Pujol et François Calvet : 5000 voix en 2014, 2200 en 2019 ! Le maire sortant peut-il continuer à laisser planer le doute sur sa candidature ? Un renoncement n’est il pas dès à présent programmé ? À suivre…

Le tassement des voix du Font National est tout aussi évident : 9700 voix en 2014, 8800 en 2019 ; le FN a eu beau repeindre la façade en RN, les chiffres sont là et ils sont têtus : 10% de voix en moins alors que la participation a augmenté de 9%. Cela explique l’empressement de Louis Aliot, dès hier soir, à appeler à la rescousse les élus de L.R. (Les Républicains), pour l’aider à gagner la bataille des municipales ; Louis Aliot a-t-il déjà contacté François Calvet dont il a dû se souvenir qu’il fut élu en 1998 vice-Président de la Région grâce au F.N. ? À suivre…

Europe- Ecologie augmente son score de 20% (2600 voix en 2014, 3150 en 2019) et dépasse désormais le parti socialiste même si on lui additionne les voix de Benoit Hamon ; aussi Agnès Langevine s’est-elle également empressée d’en appeler au rassemblement, évidemment sur sa gauche, mais jusqu’où sur sa gauche ? France Insoumise ? À suivre…

Pour La République En Marche (L.R.E.M.) aucune comparaison n’est possible car cette formation n’a que deux ans d’existence. On peut simplement noter qu’avec moins de 20% des suffrages il faudra que son leader local, Romain Grau, poursuive activement son implantation pour être en capacité de rassembler sur une démarche et un projet novateur ¨ »ni de droite, ni de gauche »… À suivre…

Pour conclure de façon schématique :

À neuf mois des elections municipales, les européennes avec un taux de participation correct, délivrent leur message à savoir l’effondrement de la base électorale de la municipalité actuelle, le tassement du vote Louis Aliot autour de 30% (alors que d’aucuns prédisaient il y a quelques mois 45%…), Agnès Langevine en pôle-position pour le leadership à gauche et Romain Grau disposant d’un socle qu’il lui faut élargir et conforter.

À suivre…