LA FRANCE A LA DROITE LA PLUS BÊTE DU MONDE…  

… ICI C’EST PIRE !

Lorsque la droite française a fait son OPA sémantique sur le mot « Républicain » on pouvait penser qu’il s’agissait d’affirmer le socle des valeurs que cette droite entendait défendre notamment face au Front National, un F.N. qui de son côté s’appropriait le mot « patriotisme », du moins le patriotisme qui construit des barrières et stigmatise à outrance l’immigré, cause à l’entendre de tous les problèmes économiques, sécuritaire, culturel, social des Français, les vrais…

Mais voilà que Les Républicains, accrochés à François Fillon jusqu’au naufrage, ont, dès le soir du premier tour des Présidentielles, jeté aux oubliettes leurs convictions républicaines en refusant de faire front face à Marine Le Pen (Mélenchon a fait de même…).

L’argument ? Les Français ne supporteraient plus les consignes de vote des responsables politiques, ils n’auraient que faire des humanistes donneurs de leçons…

Et depuis ce soir-là la banalisation du Front National, déjà enclenchée par quelques leaders de la droite extrême, a fait son chemin et c’est même…banalisée ! Elle est devenue ici la ligne de conduite, non avouée certes, de la droite locale.

C’est ainsi qu’au soir du premier tour des législatives il n’y a eu aucun appel (à quelques rares exceptions) à faire barrage au F.N. ; c’est ainsi que dans la Salanque le député sortant éliminé lourdement au premier tour, 13% des voix, élu en 2012 grâce au retrait du candidat F.N., a renvoyé l’ascenseur : Louis Aliot qui avait moins de 800 voix d’avance au premier tour, a été élu malgré une abstention encore plus forte (54,4% contre 50,8 % au 1er tour) …Merci Fernand Siré ! Merci la droite dite républicaine qui a fait le choix de favoriser l’élection du compagnon de Marine Le Pen, ancien et futur candidat du F.N. à Perpignan.

La droite roussillonnaise a conforté celui qui demain l’éliminera !

La droite roussillonnaise aux convictions floues et dont l’intelligence politique est à éclipses multiples vient de signer sans le savoir sa disparition à terme du champ politique catalan.

Sur ces ruines, j’en suis sûr, une nouvelle génération se lèvera et les trois nouveaux Députés « En Marche » élus le 18 juin seront les artisans de ce renouveau.

« Oui, nous sommes nombreux au centre, à droite ou à gauche, quels que soient notre âge, notre métier, notre culture à vouloir faire bouger notre terre catalane et à travailler ensemble sur un même projet pour un nouveau Perpignan, un nouveau Roussillon, pour demain.

Organisons-nous sur le terrain pour redonner aux femmes et aux hommes de ce pays le courage de se mobiliser sur les projets qui fondent l’avenir. Ainsi dans le dialogue retrouvé nous construirons une autre idée de la politique ! ».

J’écrivais cela en mars 1993…

( dans une élection législative où je fus éliminé au premier tour…)