Les élections départementales ont valeur sur Perpignan de troisième tour des municipales et je crains le message des électeurs dimanche prochain.
Le contexte national fait craindre un vote record du FN dont le porte drapeau est ici, le compagnon de la Présidente.
Louis Aliot fut le théoricien aux avants postes de la dédiabolisation de son parti. Pourtant ce même Louis Aliot n’atteignait pas 10% des suffrages en Mars 2009 !
Comment expliquer qu’il ait triplé, quadruplé son score en 6 ans ?
Certes le contexte national, crise économique, crise morale, crise sociale et la nouvelle stratégie du FN, on garde le programme mais on change le vocabulaire, donnent une partie de la réponse.
Mais une partie seulement.
La classe politique locale dont j’ai fait partie, même si j’ai été marginalisé depuis 2009, droite et gauche confondues, ne peut s’exonérer d’analyser les faiblesses de son action et de ses messages : manque de vision, de charisme et faible présence sur le terrain, laissant ainsi libre cours au ressenti, au sentiment d’abandon, aux rumeurs…
Elle devrait également comprendre que le cumul des mandats et la gérontocratie ont achevé de détruire son image.
Pour combattre la montée du FN il fallait
-saturer la Cité par l’omniprésence des élus dans les quartiers et les commerces, écouter et mettre en œuvre des réponses,
-avoir un projet et une vision d’avenir à faire partager,
-respecter les engagements pris,
-un discours clair et cohérent avec les valeurs républicaines expliquées et même martelées sans langue de bois !
Et pas seulement la veille des élections…
C’est cette méthode que je me suis imposée et que j’ai voulu transmettre.
L’ampleur prévisible de l’abstention, notamment sur Perpignan, rend hasardeux tout pronostic sur la future majorité départementale ; mais là n’est plus la question. La tâche urgente est certes d’analyser le vote FN mais surtout d’accepter un droit d’inventaire sur les faiblesses des politiques menées, les méthodes et les acteurs afin de préparer la relève pour 2020.
Pour que tout continue, il faut d’abord que tout change !