Les partis politiques de plus en plus démonétisés se livrent aujourd’hui à une rude bataille pour s’approprier des mots dont ils espèrent tirer un profit politique : la communication, le marketing envahissent l’espace politique et ne laissent plus de place au débat sur le fond, les valeurs et le projet à faire partager.
Ne serions-nous pas tous républicains, patriotes, démocrates ?
Faudrait-il nous diviser, nous combattre sur des valeurs qui sont le socle du pacte national ?
Croit-on pouvoir remettre en mouvement la démocratie française à coup de logos et de « marques » pour cacher le vide du débat, les incohérences des programmes et les promesses hasardeuses vite oubliées ?
Moins de 2% des français sont engagés dans des partis qui apparaissent chaque jour davantage comme des officines pour construire des carrières en distribuant des labels appelés « investitures », des machines de guerre plutôt que des lieux de débats et d’apprentissage de la citoyenneté, de partage d’un projet société et de sa traduction en actions, une association de femmes et d’hommes qui s’organisent pour défendre des valeurs et une ambition de développement durable du local au global.
Aujourd’hui les idéaux, les idéologies s’évaporent dans le magma des relations virtuelles, des flashs d’infos ou encore des coups médiatiques de nos « leaders » politiques.
Mais peut-on imaginer une démocratie sans partis politiques ?les réseaux sociaux et plus généralement les nouvelles technologies de l’information pourraient-elles les remplacer ?
Plus que jamais, en ce début de siècle, la question de l’utilité des partis politiques est d’une brulante actualité : ils sont tous à reconstruire sur des bases, des méthodes et des doctrines nouvelles.
« Pour que tout continue, il faut d’abord que tout change… », avec lucidité et modestie !