Seule une Europe forte et solidaire peut construire notre sécurité

En frappant Bruxelles Daesch a déclaré la guerre à l’Europe.

Crédit @Plantu

Et voilà que les peurs et l’afflux des réfugiés renforcent les nationalistes de tous bords, de tous pays qui nous exhortent au repli derrière nos vieilles frontières ; faire éclater l’Europe en un puzzle de petits pays barricadés serait la solution ?
Qui ne voit que les terroristes se recrutent dans nos villes et que ces frontières leur permettent de fuir et d’échapper aux poursuites des polices et des justices nationales !
Daesch a déclaré la guerre à l’Europe parce que ces fanatiques savent que le combat n’est pas seulement militaire mais d’abord idéologique : ils déclarent la guerre aux droits de l’homme, à la liberté de pensée, à la démocratie, à la laïcité, à l’égalité hommes-femmes et c’est l’Europe qui a porté et porte encore ces valeurs dans le monde !
Ces barbares choisissent donc de frapper au cœur qui nourrit ces valeurs, Paris la France et Bruxelles l’Europe.

Crédit @Huffington Post.fr

Il est urgent, et on a trop tardé à le faire, de donner à l’Europe les moyens de se défendre et de nous protéger : un corps de gardes-frontières et de garde-côtes, l’unification des législations, l’interconnexion du renseignement, la coordination de l’accueil des réfugiés (c’est une faute morale que de sous-traiter le droit d’asile au quasi-dictateur Erdogan) etc.
Cette tâche devrait mobiliser toute l’énergie de nos dirigeants et qu’ils arrêtent de nous diviser sur une procédure de déchéance de la nationalité totalement inefficace et inutile !

Plus que jamais nous avons besoin d’une Europe forte et solidaire et cela passera par le transfert de compétences mal assumées par les pouvoirs nationaux ; plus que jamais nous avons besoin d’une gouvernance forte de l’Europe pour faire face à un ennemi présent au cœur de nos villes où se joue l’avenir de la cohésion nationale fondées sur nos valeurs républicaines.

Une dernière réflexion : c’est la crise urbaine et plus précisément la concentration de toutes les précarités et le repli communautaire dans nos Cités HLM qui alimente les bataillons de Daesch ; la République a déserté ces Cités et il est donc urgent, incontournable de poursuivre l’investissement urbain, social, culturel dans ces quartiers : c’est un champ de manœuvre de la guerre actuelle qu’il ne faut pas négliger.

Je me souviens au moment de conclure ce billet de l’introduction d’un livre lu récemment sur  » la fracture islamique  » (Zidane Mériboute ) où l’auteur rappelait que Saint Louis mourant au milieu de ses troupes décimées par la lèpre à Carthage, recommandait aux chrétiens d’utiliser contre l’ennemi islamique les armes pacifiques, plus efficaces que les croisades, telles l’instruction, la foi, la connaissance de la théologie et des langues orientales…

A méditer aujourd’hui …