Lorsqu’en pleine offensive nazie contre l’Angleterre on a demandé à Winston Churchill de couper le budget de l’art et de la culture pour l’effort de guerre il a répondu :
«Mais pourquoi nous battons nous alors ?»
Ce message du « vieux lion » je l’ai toujours eu en mémoire et à vrai dire, il fut pour moi un repère et un guide.
Si j’ai investi massivement dans la mise en beauté de l’espace public, ses places et ses avenues, et de notre patrimoine historique,
Si j’ai créé dans l’Arsenal et le cloître des Carmes avec la Casa Musicale et l’Institut Jean Vigo un espace des cultures populaires de renommée internationale,
Si j’ai voulu un Théâtre d’architecture ambitieuse par un architecte de renom avec une programmation de haut niveau, populaire et créative, qu’aucune ville de notre taille ne peut proposer,
C’est parce que je suis convaincu que c’est l’investissement dans l’art, la culture et l’architecture qui peut nous donner une chance d’intégrer « l’économie de la connaissance », celle des entreprises à haute valeur ajoutée, apte à fournir localement des emplois à nos jeunes diplômés ; ce sont ces investissements qui donnent lisibilité et attractivité à Perpignan au centre du triangle Barcelone-Montpellier-Toulouse.
Lorsque l’économie d’un territoire est attaquée de toutes parts, la tentation est grande de juger ces investissements superflus, la tentation est forte de n’écouter que les vérités des comptables ou les sirènes populistes qui nous entrainent vers le repli, le manque d’ambition et finalement le déclin.
Face au péril National-Socialiste Winston Churchill savait que l’art et la culture étaient partie prenante du combat qu’il menait.
Aujourd’hui comme hier ces investissements ouvrent les cœurs, produisent une fierté collective et construisent l’attractivité économique de la Cité.
Puissent nos élus, ceux qui gèrent nos collectivités locales ne jamais l’oublier.