Dimanche soir le candidat du Parti Socialiste l’a emporté avec moins de 900 voix d’écart …La candidate Front National progresse de plus de 6000 voix alors qu’elle n’avait « sur le papier » aucune réserve de voix !
Le doute sur la stratégie de l’UMP a fonctionné comme un puissant moteur de la banalisation du FN qui, dès lors, capte de plus en plus les voix des déçus de la politique du Président Hollande. Cette banalisation a permis à une candidate militante FN depuis 27 ans et qui a défendu bec et ongles ¨l’ évidente inégalité des races¨(sic !) de faire jeu égal à quelques centaines de voix prés du candidat PS !
Le doute s’installe dans l’électorat UMP et la porosité avec le FN se développe insidieusement mais surement : La théorie du « ni-ni » a évidemment pour premier résultat d’effacer la frontière sur la droite et de conforter par la même le statut du FN, « l’autre solution, celle que l’on n’a pas encore essayée » !
Certes, Jean-Christophe Lagarde de l’UDI et le Parti Radical ont été très clairs dès le soir du premier tour en appelant à voter pour le candidat défenseur des valeurs républicaines, celles qui ont poussé quatre millions de ¨Charlie¨ dans la rue le 11 janvier dernier. Ils ont rappelé avec la même clarté leurs critiques à l’égard de la politique du gouvernement, qui enfonce le pays dans un chômage de masse responsable du désarroi de nos concitoyens et qui les poussent vers le vote FN .
Mais le doute s’est installé dans le Doubs…Le doute sur la capacité des partis de gouvernement à nous protéger du désastre économique dont les nouvelles générations paieront le prix fort.
SYRIZA en Grèce, PODEMOS en Espagne dans des pays où la crise est plus forte encore, proposent d’autres solutions que le replis xénophobe et nationaliste. Ils ne tournent pas le dos aux valeurs généreuses ; leur message mérite que nous l’écoutions même si la situation de la France est différente.
Dimanche soir, dans le Doubs, un message a été adressé aux responsables politiques qui sèment le doute. Leur crédibilité politique en a pris un coup ; puissent-ils l’entendre et le comprendre.
Credit photo Le Monde.fr et Plantu