Sarkozy place ses pions et investit pour les législatives de 2017 des valeurs sûres : un Député sortant, deux ex-Députés, une ex–multisuppléante ; moyenne d’âge en 2017 : 63 ans, de 60 à 72 ans ; on pourra ressortir les anciennes photos et les anciennes affiches …
Bonjour le renouveau de la classe politique locale !
Sarkozy place ses pions et puisque les sondages placent au plus haut Alain Juppé, 72 ans, il choisit d’évacuer les moins de soixante ans ! Logique, les français à l’inverse des autres européens aimeraient les vieux…
Le premier à faire les frais de cette stratégie est Romain Grau : au lendemain de son élection au Conseil départemental sous la bannière de l’UDI, il avait déserté cette formation dans l’espoir d’obtenir l’investiture « Les Républicains » (ex UMP). Il avait sacrifié ses amitiés centristes mais ses nouveaux amis ne l’ont pas récompensé pour cet acte courageux ; et voilà même que son nouveau sponsor, Jean Marc Pujol (après Henri Sicre, Jean Codognés, moi-même, François Calvet) n’a pas réussi à faire valoir que deux tiers des électeurs de cette circonscription sont perpignanais. Ironie de l’histoire si Romain Grau était resté UDI il avait de grandes chances d’obtenir cette investiture lors des négociations LR-UDI !
Petits arrangements dans les coulisses de LR pour des investitures virtuelles car elles seront inévitablement remises en cause soit après les primaires de la droite si Sarkozy est battu, soit lors des négociations qui s’ouvriront tous azimuts au soir du premier tour des présidentielles.
Petits arrangements mais vraies brisures qui laisseront des traces
- Brisure entre les militants jamais consultés et les appareils des partis,
- Brisure entre les générations (la gérontocratie semble se survivre mais jusqu’à quand ? On achève bien les chevaux…
- Brisure enfin entre LR (ex UMP ) et l’UDI : la logique eut voulu entre partenaires qui se respectent qu’ils négocient en premier la répartition des circonscriptions avant de donner des investitures et lancer dans la bataille des femmes et des hommes qui risquent de devoir stopper brutalement leur course…
« Les armées sont dans la plaine…on ne connaissait plus les chefs ni le drapeau … » (Victor Hugo : la déroute napoléonienne…)
Mois après mois le spectacle donné par les partis politiques est désolant…
Et si les français renversaient la table ?
D’autres peuples dans des pays démocratiques l’ont fait récemment : les autrichiens ont renvoyé en quatrième et cinquième place les grands partis de gouvernement et ont fini par élire un humaniste écolo ; les grecs ont fait de même en choisissant Tsipras et le parti socialiste espagnol sera probablement relégué au second plan par PODEMOS le 26 juin prochain…
Les présidentielles de 2017 risquent d’être le grand chambardement et les investitures d’aujourd’hui ne seront que le dernier avatar d’un ordre ancien qui approche de sa fin…mais l’avenir est encore à inventer en France et singulièrement dans notre département.