Le premier tour des cantonales aurait dû, comme dans la plupart des départements qui nous ressemblent, ouvrir clairement la voie à une alternance à la tête de l’assemblée départementale.
D’ailleurs Jean Castex fait un score remarquable dans des terres qui furent longtemps dirigées par la gauche ce qui confirme que la tendance nationale peut s’exprimer en terre catalane !
Par contre sur Perpignan la tendance est inversée … Jean Marc Pujol en plaçant en première ligne sur tous les cantons ses colistiers a voulu délibérément transformer ce scrutin en troisième tour des municipales ; le résultat est sans appel : le FN recueille 37% des suffrages exprimés ( il augmente son score du premier tour des municipales ), les listes Pujol 26% et la gauche 24%…
Dès lors, non seulement la légitimité démocratique de l’équipe municipale est ébranlée et son image ternie, mais, plus grave l’alternance risque de ne pas être au rendez-vous de dimanche prochain à cause de l’échec sur Perpignan où dans 3 cantons sur 6 les listes UMP-UDI sont éliminées.
Toutefois rien n’est joué : la gauche en position favorable sur 6 cantons, la droite et le centre sur 5 ; tout se joue sur 6 cantons dont 3 sur Perpignan où le FN est largement en tête.
Pour ma part je considère que dans ce contexte la consigne du « Ni-Ni » de Nicolas Sarkozy est non seulement une faute morale ( le FN c’est le droit du sol et un nationalisme total ethnique, économique et culturel ) mais une faute politique : faire barrage au FN et le dire clairement c’est le seul moyen d’éviter que ce parti soit l’arbitre des majorités départementales.
Comment en est-on arrivé là sur Perpignan où plus rien ne résiste à la montée du FN ?
La question ne pourra plus être éludée longtemps .